Web is beautiful. Le monde virtuel est bleu comme une orange. Internet est tout et tout est Net. Tous les futurs professionnels possibles y sont réunis, y’a qu’à cliquer. Mais il en va de la recherche d’emploi comme de celle de pépites 24 carats : bienvenue dans le Far Web ! Tout ce qui brille n’est pas d’or et les strass ne brillent même pas pour tout le monde... Heureusement, il y a les salons de recrutement.
Dans le monde d’avant, pour trouver un emploi, il fallait appeler d’une cabine qui fonctionne le numéro marqué tout en bas de la petite annonce, aller toquer à une porte, y mettre le pied avant qu’elle ne claque et user de la technique de vente du pied dans la bouche. Le réseau s’appelait alors justement le bouche-à-oreille ou la vénalité des charges et des offices : le piston.
Dans le monde juste avant le monde d’après, il fut une fois la révolution numérique : l’emploi, tout l’emploi disponible, était réuni là, sur linkedin, indeed ou monster… Le monde du travail monté sur pneus monster truck ! Il y avait alors soi-disant y’avait plus qu’à, qu’un petit clic d’un doigt qui claque pour que l’affaire soit dans le sac ! En réalité, le temps des contorsions, de « l’inversion de la hausse de la courbe du chômage » par exemple.
Ainsi, dans le monde pendant celui d’après, qui aurait débuté, malgré l’avènement du télétravail et les fantasmes de dématérialisation intégrale, cauchemar du film d’animation made by Pixar Wall-E, tout n’est pas si facile et tout tient encore à votre style : nous sommes toujours des êtres humains avec des yeux qui parlent sans sujet ni verbe ni complément. La communication non verbale a ses raisons que la raison ignore…
Recherche recruteur qui me recherche et vice et versa
Tout l’emploi est là, accessible, pourtant, il demeure si loin si proche, reste si proche si loin : vous êtes une goutte noyée dans un océan de concurrents… De l’autre côté de l’écran/barrière, le recruteur ne plonge jamais sans son tuba, submergé qu’il est par l’afflux de réponses qui lui font l’effet d’une vague scélérate, d’un tsunami emportant synapses et neurones dans son cortex préfrontal… C’est là que tout le monde s’accorde sur l’intérêt d’un petit retour de réel, à l’occasion notamment d’un salon de recrutement ou d’un forum pour l’emploi.
Rencontre directe pour un coup de foudre cash
Le CV, la lettre de motivation, n’ont jamais constitué que des indices. Ne compter que sur eux, a toujours équivalu à jeter une bouteille à la mer. Et nous sommes entrés dans l’ère de la démocratisation des IA, qui vont venir brouiller davantage les pistes pour les recruteurs. Si comme le dit l’adage, en matière de commerce, trompe qui peut, et que le Progrès consiste à se percevoir chacun comme un produit à vendre, fait est que les RH s’interdiront toujours tout droit à l’erreur : il en va de la santé de leur entreprise…
Or, en présentiel, il est plus difficile de tricher et la chimie humaine est à l’œuvre. C’est le terrain de la première impression. Pour le candidat, un salon de recrutement est l’occasion de taper dans l’œil non pas d’un mais de plusieurs recruteurs ! C’est aussi l’opportunité d’en savoir plus sur les valeurs d’une société, sa culture d’entreprise, en posant les questions qui vont (et font) bien. Dans la vie, la vraie, avec des vrais morceaux de fruit dedans, tout est feedback.
La rencontre lors d’un salon, presque un entretien d’embauche
Une rencontre lors d’un salon de recrutement, ce n’est pas encore un entretien d’embauche, mais c’est déjà presque ça. C’est un plus, un pont, un trait d’union entre les mondes virtuel et présentiel comme on dit aujourd’hui dans le monde d’après. C’est un sas. Un portail vers plusieurs futurs possibles. C’est Stargate. Car en cet âge de la pierre numérisée, où la Toile nous tient de plus en plus captifs de ses fils virtuels invisibles, la magie humaine continue d’opérer… à cœur ouvert !
PS : le plus grand salon de recrutement d’Europe, Paris pour l’Emploi, se déroulera place de la Concorde les 23 et 24 novembre prochains. 500 structures qui recrutent seront présentes. Les 23 et 24 novembre, y’aura réellement plus qu’à !
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